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Libération

Huitièmes de finale de la Coupe de France ce week-end. Petits bretons battants. Equipe amateur et fauchée, l'US Montagnarde (CFA2) ne survit que grâce à ses exploits en Coupe de France. Une performance encore réalisée cette année.

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publié le 13 mars 1999 à 0h08

Inzinzac-Lochrist envoyé spécial

Passé le pont qui enjambe les eaux tourmentées du Blavet, on y est. Encore toute hérissée de friches industrielles, vestiges des forges de sensible mémoire, la commune d'Inzinzac-Lochrist, 5 500 habitants, se disperse dans la campagne du Morbihan. Dos tourné à Hennebont, il y a d'abord le centre-bourg de Lochrist et ses commerces ramassés les uns sur les autres. Tous, boulangerie, bijouterie, Crédit mutuel, pharmacie, affichent sur leurs vitrines de solides gaillards shootant dans d'énormes ballons. Autant de fresques enluminées d'un cri de guerre aux échos victorieux. Puis, la route traverse une géographie champêtre et chaotique pour rejoindre Inzinzac, autre «quartier» municipal qui accueille la mairie. Entre les deux: le cinéma ­ où l'on pourrait imaginer le dernier film à l'affiche, la Vie rêvée des anges rouge et bleu ­ et, trait d'union idéal, le stade de Mane Braz, où, depuis plus de vingt ans, l'équipe première de l'US Montagnarde (USM), aujourd'hui en CFA2, défie les plus grosses équipes de divisions nationales.

Entraîneur expert-comptable. Ce mardi soir, à quatre jours du rendez-vous contre Grand-Rouen (105 000 habitants), en 8e de finale de la Coupe de France, Patrice Pourrère, dix-huit ans de club et entraîneur depuis un an de l'équipe A, est venu ouvrir la grille et allumer les modestes projecteurs pour le traditionnel entraînement. Employé dans un cabinet d'expertise comptable, 36 ans, l'oeil vif et la barbe drue, il est confiant