Ce week-end à Mulhouse se disputent les championnats de France de
lutte gréco-romaine, marquant le retour sur les tapis de Gani Yalouz, vice-champion olympique à Atlanta en 1996. A l'ombre de son cousin le judo (550 000 licenciés), la lutte et ses 5 000 licenciés tentent de survivre. La France possède pourtant une véritable culture de la lutte gréco-romaine. Car comme son nom ne l'indique pas, ce sport est né dans la France médiévale. Jusqu'au début du siècle, cette forme de lutte ne concernant que le haut du corps en lutte libre, l'utilisation des jambes est autorisée s'appelait «lutte à la française». Gros plan sur un noble art, avec Gérard Santoro, conseiller technique national, et entraîneur national de 1992 à 1998.
Un sport d'accompagnement. «La lutte gréco-romaine répond à un but précis: amener son adversaire au tombé, c'est-à-dire lui maintenir les épaules au tapis deux secondes durant. Au contraire du judo, où une projection avec force et vitesse de l'adversaire au sol peut donner la victoire, dans la lutte, les prises sont obligatoirement accompagnées d'un enchaînement au sol. Lutter avec l'adversaire et pas contre lui est fondamental. Il faut adapter sa lutte à l'autre en utilisant ses gestes, et surtout son poids pour l'accompagnement vers le sol. Pour les corps à corps, le règlement est strict. Les coups portés (coups de poing et de pied) sont interdits, de même que les actions qui peuvent faire mal (étranglement, torsions des articulations, prise de tête").»
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