Valberg envoyé spécial
Soudain, il revit. «C'est inexplicable" Une renaissance», lâche-t-il dans un souffle, samedi. Richard Virenque vient de finir deuxième de l'étape, au sommet de Valberg (1 673 m). Certes, le Varois bientôt trentenaire n'a pu accrocher le Belge Vandenbroucke dans le sprint final sur les hauteurs des Alpes-Maritimes, mais le message est passé: Richard a retrouvé son coeur de lion. En l'absence des cadors du peloton, la performance n'a pas grande valeur, mais suffit à son bonheur: après avoir «touché le fond», «l'ange Ricardo», comme l'ont peint ses supporteurs dans la montée, revient de l'enfer. «J'avais le couteau entre les dents, dit-il encore. J'ai été au plus bas de la détresse et de la souffrance. Je me sers des choses qui m'ont fait mal pour me rendre plus fort. Avec tout ce que j'ai enduré, Paris-Nice, c'est de la rigolade.» Devant les journalistes qui l'assaillent, Virenque joue à nouveau Virenque. La télé est là, en direct" Il y a une semaine, Virenque arrivait sur Paris-Nice, sa première épreuve après le scandale du Tour, courant après son ombre. Alors, samedi, il est heureux.
La veille, à Romans-sur-Isère (Drôme), la foule se presse autour de l'ange Ricardo, avide d'autographes. En le voyant, les filles font «Aoooh!». «Moi, je le soutiens encore plus maintenant. Le démolir comme ils l'ont démoli", dit une dame. En France, c'est le meilleur! Le système de défense qu'il a eu, bon" Mais c'est son avocat qui l'a enfoncé!» Les supporteurs sont présen