Parme envoyé spécial
Champion du monde avec l'équipe de France en juillet, célébré chaque semaine par la presse italienne pour ses prestations au centre de la défense de l'équipe de Parme (deuxième du championnat), Lilian Thuram est tranquillement redescendu du petit nuage du Mondial. Derrière ses lunettes cerclées qui lui donnent un air de jeune étudiant universitaire, il fait un tour d'horizon du football à quelques heures du quart de finale retour de Coupe d'Europe contre Bordeaux.
Le défi bordelais: «A l'aller, nous avons été complètement déstabilisés. Nous avons eu la chance de finir le match 2-1, en risquant à un moment de repartir à Parme avec 3 buts à 0. Nous avons eu un expulsé. Bizarrement, ça nous a un peu réveillés. Ensuite, on a même frôlé le hold-up en ayant l'occasion d'égaliser deux buts partout. Je m'attendais à un match difficile, mais pas à ce point-là. Bordeaux a joué sur son niveau, ce qui n'a pas été le cas de Parme. Je ne sais pas si, de manière générale, on peut parler de suffisance des clubs italiens par rapport aux clubs français. Moi, je les avais prévenus que Bordeaux était une bonne formation. Ce soir, il faudra que nous ayons, comme à notre habitude, la maîtrise du jeu.»
Clubs français: «Il est normal qu'ils n'aient pas le même rendement international que l'équipe de France car, d'une part, de nombreux joueurs de l'équipe nationale jouent à l'étranger, mais aussi car ils ne bénéficient pas des meilleurs étrangers qui circulent en Europe. Il y a un