Lausanne envoyé spécial
S'il en est un plus exclu que les autres, c'est bien lui. Jean-Claude Ganga a pulvérisé les scores dans les votes d'exclusion. Il ne s'est trouvé que deux membres du CIO pour le soutenir, quand 88 lui indiquaient la sortie. Des six membres éjectés hier, il était non seulement celui sur lequel courraient les sommes les plus fortes, mais aussi celui au CV le plus intéressant. Le Congolais, 65 ans, avait été l'ordonnateur du boycott des Jeux de Montréal par les pays africains, en 1976. Entré au CIO en 1986, grâce à Samaranch estimant sans doute qu'il valait mieux avoir ce trublion avec soi, il reste un incontournable du sport africain, à défaut d'être intouchable, en tant que président de l'Association des comités olympiques du continent (Acno).
«Sympathique canaille», diront certains, qui avaient laissé entendre qu'il ne se laisserait pas faire et menaçait de dévoiler ce qu'il savait sur le fonctionnement du CIO. Sa conférence de presse improvisée hier soir dans le hall du Lausanne Palace, celui là-même ou Samaranch loue une suite à l'année, a failli tourner à l'émeute, quand il s'assit enfin sur le fauteuil très monarchique. Relevés de carte ban-caire. Aucune déclaration fracassante, toutefois. Un long texte à la première personne du pluriel. Dans lequel Ganga aurait souhaité que «la session s'investisse davantage dans la recherche de la vérité et utilise son pouvoir de délibération». Sous-entendu que les investigations soient poursuivies. «Car elle av