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Libération

Equitation. Guerre de pouvoir et de gros sous à la fédération française. Ça bout sous les sabots

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publié le 22 mars 1999 à 23h56

«Le milieu de l'équitation est très macho. Quand les anciens

responsables m'ont poussée à prendre des responsabilités, ce n'était même pas "sois belle et tais-toi. C'était "tais-toi tout court. Ils voulaient que j'inaugure les chrysanthèmes. Mais j'ai tapé du pied dans la fourmilière"» Depuis un an, Jacqueline Reverdy est présidente de la Fédération française d'équitation (FFE). Un poste mouvementé dans une instance en plein chambardement. Les conflits s'y règlent par tribunaux interposés. Et les cavaliers prennent fait et cause pour Pierre Caron, ancien entraîneur-sélectionneur national, limogé au début de l'année. Cela fait assez désordre dans le monde feutré des cravaches et des bombes noires à un an des JO de Sydney. Les enjeux, il est vrai, sont énormes: le marché français de l'équitation «pèse» 4 milliards de francs. Quatre mille établissements emploient 10 000 personnes. La France compte 800 000 cavaliers dont 390 000 licenciés. Ces derniers se divisent en trois familles, les sports équestres (210 000 pratiquants), l'équitation sur poney (160 000) et le tourisme équestre (20 000).

Pouvoir. La première famille, de loin la plus importante, est le berceau historique du sport. Ses intérêts sont portés par la Délégation nationale aux sports équestres (DNSE) ­ présidée par Michel Domenech. C'est elle qui assigne la fédération devant le tribunal administratif pour obtenir l'autorisation de récupérer le pouvoir de délivrance des licences de compétition. La loi sur le sport r