Il faudra un coeur fervent pour venir à bout des Ukrainiens, demain
au Stade de France. Ce quatrième match qualificatif pour l'Euro 2000 face aux premiers du groupe 4 (avec trois victoires) s'annonce redoutable pour les champions du monde. Roger Lemerre, le coach des Bleus, a répété, hier, que l'équipe ukrainienne qui affrontera la France «aura une ossature composée de sept ou huit joueurs du Dynamo de Kiev». Rappelons que cette dernière est demi-finaliste de la Ligue des champions. C'est un motif d'inquiétude pour Roger Lemerre, qui n'a toutefois pas manqué de donner d'excellentes nouvelles de son groupe («chacun libère son énergie avec beaucoup de facilité»). Reste à savoir comment franchir le mur ukrainien sans en être incommodé. Pour les observateurs du football, cette défense serait une sorte de ligne Maginot, mais montée sur roulettes. On voit immédiatement la difficulté de la chose. Par ailleurs, le coach redoute le numéro de siamois des deux jeunes attaquants: Rebrov et Chevtchenko. «Ces deux joueurs n'ont pas de postes précis. Quelquefois, l'un est à gauche, et l'autre est à droite.» Et inversement. Pour l'entraîneur des Bleus, il s'agira d'être scrupuleux dans son ministère, car la malice ukrainienne se cache partout. «Cela va nous demander une gymnastique d'esprit, car, si vous leur laissez 30 mètres, vous pouvez être sûrs que vous ne les revoyez plus.» C'est un peu comme la chasse à la bécasse, sauf que là le gibier est armé. Lemerre est assez admiratif de cette