Washington, de notre correspondant.
Les Américains débarquent à Cuba ! Mais cette invasion est entièrement pacifique. Elle souligne même un début de dégel dans les relations entre les deux pays, dont la confrontation dure depuis la prise du pouvoir par Fidel Castro il y a quarante ans. Les envahisseurs viennent de Baltimore (Maryland). Leurs seules armes sont des battes en bois et des balles de cuir. Et le champ de bataille qu'ils ont choisi est le «diamant» de l'Estadio Latinoamericano le stade de La Havane où les Cubains pratiquent leur sport national, la pelota, également appelé beisbol. Les Orioles de Baltimore, une des équipes phares de la Ligue américaine de base-ball professionnel (MLB, Major League Baseball), y affrontera dimanche une sélection nationale cubaine. Ce match amical sera la première rencontre sportive directe entre Américains et Cubains à La Havane depuis la rupture des relations entre les deux pays et la mise en place d'un embargo contre l'île il y a trente-sept ans. Il n'en faut pas davantage pour que, déjà, on parle de «diplomatie du base-ball», en évoquant la «diplomatie du ping-pong» qui avait brisé la glace entre les Etats-Unis et la Chine en 1972. Plusieurs centaines de journalistes se sont fait accréditer pour suivre ce match «historique», qui sera retransmis en direct sur la chaîne sportive câblée ESPN.
Opposition. «Il ne s'agit pas d'un geste politique, s'est empressé de déclarer Peter Angelos, le propriétaire des Orioles, mais d'un échange cu