On connaît mal le footballeur ukrainien. Lui, de son côté, fait en
sorte de ne rien dévoiler de son commerce. Il descend d'avion à quelques heures du match pour se cacher dans une ville d'eau du Val-d'Oise. Vendredi, on disait la sélection ukrainienne à Enghien-les-Bains. C'est une démarche suspecte, qui prouve, comme le soulignait Laurent Blanc, qu'«il était déjà bien difficile d'avoir des informations sur le pays, alors sur le football"» Les Bleus ont toutefois pu se rendre compte de ce qui les attend samedi au Stade de France pour ce quatrième match des éliminatoires pour l'Euro 2000. Un film sur l'équipe d'Ukraine a permis, selon Roger Lemerre de «bien ancrer certains principes tactiques». Les Ukrainiens sont premiers de leur groupe avec trois victoires. C'est un fait incontestable, mais, pour le reste, les champions du monde peuvent simplement indiquer que leurs adversaires sont souvent blonds et portent plusieurs chandails en hiver. Laurent Blanc a bien remarqué que ces internationaux sortent tous de la prestigieuse «école de Kiev» et que leur «instituteur» est un sexagénaire rubicond (Valery Lobanovski), un homme qui ne sourit jamais. Laurent Blanc, qui est physionomiste, l'appelle «M. Sourire». Il faut avouer que les Bleus nagent un peu. Ils restent sur des idées générales. Blanc, toujours, souligne qu'il a bien fait attention aux deux attaquants, Rebrov et Chevtchenko (lire page suivante): «L'un est grand; l'autre, petit.» On voit là qu'il est bien délicat de tir