Menu
Libération

Les Bleus pensent leurs plaies

Article réservé aux abonnés
Lizarazu, Petit et Blanc rejoignent Zidane à l'infirmerie.
publié le 29 mars 1999 à 0h20
(mis à jour le 29 mars 1999 à 0h20)

L'équipe d'Ukraine est une ménagerie pleine de jeunes fauves. Ils ont mordu jusqu'au sang, samedi soir, les champions du monde et ils ont bien failli leur briser l'échine. Leurs crocs se sont enfoncés dans les mollets des Bleus, laissant de bien vilaines plaies. L'équipe de France ressemble désormais à une fresque de Géricault. Et Clairefontaine avait, hier, l'allure d'un hôpital de campagne après l'assaut. Bixente Lizarazu est le plus touché: «Sa saison est pratiquement terminée», a soufflé hier le médecin de l'équipe de France, Jean-Marcel Ferret. Lizarazu a préféré parler de «six semaines de rééducation». L'entorse des ligaments de son genou gauche privera mercredi les Bleus, qui rencontreront l'Arménie, de sa vaillance. Mais le plus terrible, c'est le nombre des éclopés. Emmanuel Petit est touché à la cuisse gauche. Les contusions sont multiples pour Laurent Blanc: chez le joueur de l'OM, c'est la cuisse droite qui est très douloureuse. Alain Boghossian, rentré à la place de Petit, se plaint du mollet droit. Enfin, Zinedine Zidane, dont «les soins se poursuivent», recommence simplement «à trottiner», a précisé hier Roger Lemerre. Ce dernier a expliqué: «Je ne tiens pas à perdre Zizou.» Ce qui signifie que le coach ne devrait pas faire appel au meneur des Bleus pour ce match face à l'Arménie: «J'aime mieux avoir quelqu'un en pleine santé. Et puis a-t-on le droit de prendre ce risque?» Domptés. On peut en conclure que l'Ukrainien, qui a déjà regagné son pays, est partou