Menu
Libération

BASE-BALL. La sélection cubaine battue de justesse à domicile par Baltimore. Les Américains surprennent Cuba

Article réservé aux abonnés
par
publié le 30 mars 1999 à 0h21

On peut penser qu'une rencontre sportive entre Cuba et les

Etats-Unis, c'est d'abord une confrontation politique. Mais il faut connaître la passion des Cubains pour le beisbol pour comprendre que la rencontre, dimanche, entre leur équipe nationale et une équipe professionnelle yankee fut plus qu'un débat sur l'impérialisme. Un tel match n'avait pas eu lieu depuis 1959, quelques mois après la prise de pouvoir castriste.

Ce fut une bataille acharnée où les Orioles de Baltimore l'emportèrent 3-2. Les Cubains, qui jouent habituellement avec des battes en aluminium, selon le règlement amateur, renouaient avec la batte en bois, la matière traditionnelle et inégalée qui a cours dans le championnat professionnel américain. Les supporters cubains ont d'ailleurs mis leur déception au compte de l'inexpérience. Ce qui est sûr, c'est que tout joueur de haut niveau cubain rêve de réempoigner la batte en bois. Ce qui est sûr aussi, c'est que les joueurs cubains, parmi les plus doués du monde, manquent cruellement de confrontation avec la théorie et la pratique au plus haut niveau du base-ball, dont la patrie reste les Etats-Unis.

Fidel Castro était présent au milieu des 55 000 spectateurs sélectionnés par les organisations de masse du régime et a serré la main des joueurs. Avant la rencontre, la veille au soir, le Président avait reçu des dirigeants du base-ball professionnel américain, dont Peter Angelo, propriétaire des Orioles de Baltimore, et Bud Selig, commissaire des Major Leagues, l'o