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Libération

FOOT. Elle rencontre la France ce soir en match éliminatoire de l'Euro 2000. L'Arménie, novice et sans complexe

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publié le 31 mars 1999 à 0h22

Sous la casquette noire de Souren Barseghian, la colère bout.

L'entraîneur arménien explose à son arrivée sur le stade Jean-Bouin d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) lorsqu'il s'aperçoit que son entraînement, avant le match capital face aux champions du monde, devra être partagé avec le club d'athlétisme local. Son langage est bourru, ses gestes vifs. L'ancien entraîneur du Liban ne semble pas commode. Dans les tribunes, les quelques fans arméniens venus soutenir les siens vivent une aventure fantastique, sans se faire d'illusions; l'équipe nationale d'Arménie peut-elle grand-chose face à la France ce soir au Stade de France? Pour leur cinquième match éliminatoire de l'Euro 2000, elle tentera de limiter les dégâts. Une rencontre qui tient plus de l'anecdotique que d'une vraie confrontation et qui devrait surtout être marquée par l'envie de briller devant une communauté rêvant d'un exploit.

Jeunes. L'Arménie n'est pas le Pérou. Les internationaux gagnent 300 fois moins que ceux de l'équipe de Roger Lemerre. Mais ils n'ont pas à rougir non plus. Dans ce groupe 4, cette équipe sans réel passé (la fédération a été créée en 1992) se retrouve à la quatrième place, devant la Russie, l'équipe qui l'a battue 3-0 samedi. Les joueurs sont jeunes, prometteurs, à l'image du gardien Roman Bérézovski qui, comme la plupart des sélectionnés, évoluent dans le championnat russe. Haroutyoun Vardamian, défenseur et capitaine, joue en Allemagne, tout comme le milieu Yervand Soukiassian. En fai