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Libération

Dopage: l'instruction gêne le ministère. Des cadres du cyclisme, coopératifs depuis le Tour, sont inquiétés.

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publié le 1er avril 1999 à 0h33

Alors que Daniel Baal, le président de la Fédération française de

cyclisme, et le directeur du Tour de France, Jean-Marie Leblanc, en sa qualité de vice-président de la Ligue professionnelle de cyclisme, sont attendus aujourd'hui au SRPJ de Lille, la poursuite de l'instruction du juge Keil sur le dopage dans le vélo embarrasse le ministère de la Jeunesse et des Sports. «Depuis le Tour de France, l'attitude de la FFC est exemplaire en matière de lutte contre le dopage», rappelait-on hier, en guise de soutien, dans l'entourage de Marie-George Buffet. Or, son président risque fort d'être présenté dès ce soir au juge lillois en vue d'une mise en examen, à l'instar de Roger Legeay, président de la Ligue professionnelle, lundi. La logique judiciaire vient contrarier la logique politique qui s'appuie sur les cadres sportifs français pour tenter de sauver le vélo. L'affaire se double d'un véritable conflit entre la fédération française et les instances internationales du cyclisme. L'UCI s'arc-boute pour refuser le dispositif d'examen médical préalable, prévu par la nouvelle loi française avant toute épreuve, examen que soutiennent ardemment les médecins de la FFC. Or les contrôles n'ont de sens que si les coureurs de toutes nationalités sont logés à la même enseigne. Faute de quoi, l'intérêt des épreuves courues en France souffrirait de la désaffection des champions étrangers. Déjà le peloton français rue dans les brancards et crie à l'inégalité. Le ministère espère bien que les règ