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Libération

FOOT. Roger Lemerre, sélectionneur des Bleus, craint le prochain match contre la Russie. Passage serré à l'Euro 2000

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publié le 2 avril 1999 à 0h34

«Connaître le résultat d'Ukraine-Islande avant le coup d'envoi était

un petit plus pour nous. Personne n'a rien dit, mais chacun savait qu'on avait une chance de reprendre notre destin en main.» Roger Lemerre en sourit de satisfaction puisqu'il ne s'attendait pas à une telle résistance de la part des Islandais. La victoire face à l'Arménie par 2-0 n'a pas suffi pour prendre seul la tête du groupe 4, mais les joueurs de l'équipe de France ont prouvé qu'ils formaient un vrai groupe. «Nous n'avons pas laissé passer notre chance, continue le sélectionneur français. Nous avions douté face à l'Ukraine, plus à l'aise à l'extérieur. Ce sera différent au retour à Kiev. Cette équipe est en difficulté quand il lui faut prendre le jeu à son compte. Mais, je le répète, ça s'annonce serré.»

Après ces deux matchs éliminatoires, Lemerre s'est montré impressionné par le comportement des Bleus: «J'ai été fasciné par notre qualité défensive devant l'Ukraine. La France est monstrueuse sur ce plan, avec un énorme gardien. Contre l'Arménie, cette impression s'est vérifiée.» Le domaine offensif a aussi été satisfaisant, avec la paire Wiltord-Anelka. «On a assisté à des mouvements extraordinaires», a-t-il ajouté.

Mais Roger Lemerre craint surtout, dans deux mois, le match retour face à la Russie, «la seule équipe à avoir réellement chahuté les Bleus pendant vingt minutes». Il faudra trouver une préparation adéquate d'ici au 5 juin. Une chose est certaine: les joueurs seront du jubilé Papin, fin mai.

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