Pierre, Paul, Guy. Chez les Forget, le tennis est une affaire de
famille. De grand-père en père, puis en fils. Aussi, à 34 ans, et après quinze ans passés au plus haut niveau du tennis mondial de son titre de champion du monde juniors, en 1982, jusqu'à son dernier tournoi officiel disputé à Key-Biscayne (Floride) en 1997 , Guy Forget s'est persuadé qu'il aurait été dommage de laisser se diluer au fil du temps cette respectable expérience accumulée sur tous les courts du monde. Alors, en octobre 1998, après quelques mois passés à courir la planète, à s'occuper de sa famille et de ses deux fils, ce grand amateur de surf a rangé ses planches et accepté de prendre le relais que lui tendait avec insistance Yannick Noah: celui de capitaine de l'équipe de France.
Une Coupe en poche. Guy Forget, qui fut tout de même l'espace de quelques semaines, en 1991, numéro 4 mondial, apparaît comme l'homme de la situation, lorsque Noah décide d'en finir avec sa saga. C'est d'ailleurs plébiscité par des joueuses et des joueurs français que Forget accepte cette responsabilité, oubliant sa réserve naturelle. «Je pensais vraiment que c'était un peu tôt, que Yannick avait encore beaucoup de choses à apporter à ses équipes. Et puis les joueurs et les joueuses m'ont sollicité à leur tour.» Alors, après un temps de réflexion, Guy Forget a trouvé dans ce nouveau défi une suite logique à sa brillante carrière en Coupe Davis, lui qui a donné la victoire à la France, un jour de 1991, en battant Peter Sam