São Paulo envoyé spécial
Finalement, l'annulation du Grand Prix d'Argentine, qui aurait dû se dérouler il y a quinze jours s'il n'y avait eu d'insolubles problèmes économiques, a bien arrangé les affaires de la plupart des acteurs de la Formule 1. Ingénieurs, techniciens et pilotes ont mis à profit ces cinq semaines entre l'épreuve d'Australie et celle du Brésil pour mieux faire connaissance avec leurs nouvelles machines. Ainsi, le lointain Grand Prix de Melbourne n'aura été qu'une répétition grand format.
Cette course d'ouverture de la saison n'a pas seulement permis à l'Irlandais Eddie Irvine d'empocher les 10 points de la victoire et de parader en tête du championnat, grande première pour lui. Elle a surtout donné une idée de ce que pourrait être la saison. Malgré un manque de fiabilité, l'écurie McLaren-Mercedes, championne en titre, est bien celle derrière laquelle tout le monde s'apprête à courir, au moins au début. Il est à craindre, pour l'intérêt du spectacle, que l'ingénieur britannique Adrian Newey ait encore frappé en dessinant une monoplace meilleure que la précédente.
Ferrari à la peine. C'est exactement le contraire qui semble s'être passé chez Ferrari. Malgré la victoire opportuniste de son deuxième pilote en Australie, l'équipe italienne sait que sa monoplace, même poussée à ses limites par le talent de Michael Schumacher, n'est pas encore capable de rivaliser avec la McLaren. La Ferrari souffre d'un mauvais accord entre son aérodynamique et le travail de ses s