Jo Maso, le sélectionneur du XV de France, n'a plus l'embarras du
choix pour affronter le dernier match du Tournoi des cinq nations. L'équipe retenue contre l'Ecosse, samedi, est fortement remaniée à force de déplorer les blessures. A l'arrière, Stéphane Glas, opéré de la jambe après une fracture en championnat, fait défaut, tout comme Richard Dourthe, victime d'une fracture de la clavicule aux premières minutes du match contre le pays des Galles, le 6 mars. Le remplaçant de Glas, Franck Comba, est aligné en dépit d'une blessure à la lèvre, recousue de sept points de suture. Et Emile N'Tamack assurera les arrières, malgré son entorse au genou. A l'avant, l'infirmerie est aussi assez bien garnie. Didier Pelous souffre des cartilages intercostaux. Quant à la troisième ligne du grand chelem de l'an dernier, elle est privée de Marc Liévremont, clavicule cassée, et d'Olivier Magne, pied cassé. Olivier Brouzet est, lui, retenu, prié d'oublier son entorse à la cheville.
Jean-Claude Peyrin, médecin du XV de France, responsable de la commission médicale de la Ligue nationale et médecin de Grenoble, analyse les raisons de ces blessures à répétition, tout en proposant des pistes de réflexion.
Les causes. «La principale source des blessures est d'ordre économique. Depuis dix-huit mois, le rugby français est entré dans une phase de mutation, du rugby amateur vers le rugby professionnel ou semi-professionnel. Cela suppose une période d'adaptation qui est la cause principale des blessures