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Libération

BOXE. Le championnat du monde, samedi, est crucial pour les combattants. Mendy-Lorcy: gagner ou dépérir.

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publié le 10 avril 1999 à 0h41

L e battu du match franco-français, samedi soir à Bercy, perdra plus

qu'un championnat du monde WBA des légers. Jean-Baptiste Mendy, 36 ans, y laisserait son titre et y gagnerait une retraite: «Si je perds, je serai obligé d'arrêter, c'est évident.» Julien Lorcy, 26 ans, apparaîtrait un peu plus comme un espoir que l'on a vu trop tôt trop haut, alors qu'à l'entrée de sa neuvième saison pro, il court encore après un titre majeur.

«Vous pouvez mettre dans un ordinateur toutes les données concernant les deux boxeurs, il crachera toujours Jean-Ba vainqueur», annonce Houari Amri, le coach de Mendy. Il est vrai que Lorcy rendra à son adversaire 8 cm en taille et 14 cm en allonge. Faux problème, corrige René Acquaviva, l'entraîneur du challenger: «L'ami Mendy va pécher par son tempérament, il va aller à la bataille. De toute façon, on a travaillé toutes les tactiques, on va le mettre échec et mat.» Surtout, Acquaviva veut balayer les doutes sur la motivation de son poulain. Et sur la sienne. Après la défaite de Lorcy contre Alexandrov, dans un championnat du monde des superplume, Acquaviva avait jeté l'éponge. «On était trop à commander autour de Julien. Et puis en août, il est revenu me trouver pour me dire:"Je ne travaille qu'avec toi.» S'ensuit une opération commando, telle que les affectionne l'ex-entraîneur de l'équipe de France amateurs. Remise en forme, musculation, entraînement en Tunisie: «Depuis deux mois, il vit comme un sauvage. Il va monter sur le ring avec la bave. Le