Samedi après-midi face à l'Ecosse, le XV de France joue son dernier
match du Tournoi des cinq nations. L'année prochaine, l'Italie deviendra en effet la sixième nation. Mais les Français n'auront pas cette anecdote en tête. Battus par le pays de Galles à Paris, par l'Angleterre à Twickenham, vainqueurs de l'Irlande au courage, il devront sauver leur saison. Le classement ici importe peu. C'était premier ou rien. Maintenant, il s'agit de préparer la tournée en Nouvelle-Zélande en juin et de trouver un état d'esprit pour jouer la Coupe du monde. Le XV de France a paru à chaque fois sans génie, sans sourire.
Donc, la victoire seule ne sera pas belle. Il y faudra une manière, un entrain, une gaieté, en deux mots des percées et des essais. Ce sera difficile. L'Ecosse en effet, vainqueur du pays de Galles et de l'Irlande, s'est inclinée de peu face à l'Angleterre. L'équipe qui, l'année dernière, paraissait dépassée, a trouvé des ressources pour devenir l'une des plus séduisantes de ce tournoi, de celles qui osent et réussissent.
Blessures. On trouvera certes des circonstances atténuantes aux ternes sorties des Français. L'accumulation des blessures (Libération du 9 avril) est certainement la principale. Hier encore, Thomas Lièvremont a déclaré forfait, victime d'un lumbago. Il sera remplacé par Christophe Juillet, l'un des meilleurs spécialistes au poste de n°8. L'absence de Glas au centre de la ligne de trois-quarts s'est fait sentir à chaque match. A la fois puissant et technicien