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Libération

Une saison dans le paddock de BAR. Ricardo Zonta, croqué par le show-biz. Folle semaine de promotion pour le Brésilien, fraîchement débarqué en F1.

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publié le 10 avril 1999 à 0h41

Ecurie nouvelle, budget énorme, communication agressive" Avant

chaque course, «Libération» racontera les coulisses de British American Racing, une équipe qui ne se veut pas comme les autres.

São Paulo, envoyé spécial.

Il a beau affirmer qu'une fois installé derrière le volant de sa BAR-Supertec, sa nervosité s'envole. Il a beau dire qu'il n'a pas le trac. Il a beau penser que la foule ne l'attend pas encore. Mais Ricardo Zonta, qui dispute ce week-end le deuxième Grand Prix de sa carrière, dissimule mal son angoisse à l'idée de se courir chez lui. Ce n'est pas tant d'affronter la piste d'Interlagos qui l'inquiète, mais plutôt d'affronter la ferveur qui règne autour. Problème: ce jeune prodige de 23 ans, champion du monde en titre d'endurance, est d'une timidité maladive. Bien encadré par son manager et son attachée de presse, Zonta a donc affronté le Grand Prix du Brésil en espérant y assurer le service minimal dans le domaine de la promotion. C'est raté. Dix jours durant, il a multiplié l'exercice de style jusqu'à la saturation. Tout avait commencé en douceur, avec une séance photo pour le magazine Caras (le Gala local) à Caioba, station balnéaire du Parana. Le retour à la dure réalité du pilote homme-sandwich a eu lieu lundi à São Paulo. Entre une première conférence de presse pour Bridgestone, l'unique manu-facturier de la F1, et des séances photo en studio, il a, trois heures durant, offert sa gueule de play-boy aux objectifs d'un photographe zélé.

Mardi matin, le Brésili