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Libération

Baptême perturbé pour SarrazinLe Français trouve le rythme, malgré les ennuis.

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publié le 12 avril 1999 à 0h41

São Paulo envoyé spécial

Pendant plus de trente tours, il ne s'est pas inquiété. Après une frayeur au premier freinage sur une trace d'huile, il a tout de suite trouvé le rythme. Peut-être subjugué après être remonté en 11e position, il a connu cinq doubles tête à queue sur défaillance technique. Et vu sa Minardi détruite arrêter sa course folle. Pour son premier Grand prix, Stéphane Sarrazin a fait le tour des émotions. Et fait sensation. La veille du Grand prix, il disait: «La dernière ligne, ça ne m'aurait pas plu.» Il était satisfait à l'issue des qualifications" en 19e position. Mieux, le jeune Français de 24 ans gagnait encore deux places grâce aux pénalités infligées à de la Rosa et à Villeneuve. Au volant d'une modeste Minardi, c'était une performance qui ne passe pas inaperçue.

Ça ressemblait même à un petit exploit lorsque Sarrazin, pilote d'essais de l'écurie Prost et prétendant au titre international de F 3000, a détaillé les circonstances qui l'ont amené au Brésil. «J'étais en essais à Barcelone avec l'équipe Prost lorsque Fiorio (directeur sportif de Minardi) m'a laissé un message. Finalement, c'est Prost qui m'a demandé si ça m'intéressait de piloter la Minardi à São Paulo. Je lui ai dit: "Qu'est-ce que vous en pensez?» La réponse fut logique. L'occasion de disputer une course de F1 ne se refuse pas, ne serait-ce que pour se constituer un début d'expérience.

Trop grand. D'autant que le Français avait l'assurance de supporter un minimum de pression. On n'attend pa