Au matin de Paris-Roubaix, on doit discuter ferme chez Mapei, pour
savoir de qui ce sera le jour. L'équipe chèque et choc du peloton a remporté quatre des cinq dernières éditions, réalisant même deux impressionnants triplés en 1996 et 1998. Ce qui faisait dire à Andrea Tafi hier après sa victoire: «C'est une course pour Mapei. Le matin, l'équipe m'avait dit qu'elle comptait sur moi.» Le champion d'Italie, 2e l'an dernier derrière son compatriote Ballerini, s'est donc exécuté. Passées les escarmouches du début, Tafi, 32 ans, se met en évidence dans la tranchée d'Arenberg, la plus célèbre des zones pavées, qui finit de disloquer le peloton. Retardé ensuite par un incident mécanique, il ne peine pourtant pas trop à concrétiser la supériorité de son équipe, qui compte trois coureurs dans le groupe de sept hommes en tête. Porte l'estocade à 37 kilomètres de l'arrivée et remporte la course de 273 kilomètres, dont 51,5 de pavés, en solitaire, avec plus de deux minutes d'avance sur ses équipiers, les Belges Wilfried Peeters et Tom Steels, qui assurent au groupe Mapei un nouveau triplé, devant le champion des Etats-Unis George Hincapie. C'est la troisième victoire en Coupe du monde de Tafi.
Bouvines envoyé spécial Au kilomètre 253 du Paris-Roubaix, la plaine du Pévèle-Melantois s'étrangle à Bouvines. La renommée de la course agite profondément L'Allumette, son unique bistro dont la réputation fait depuis dix ans son chemin chez les cyclotouristes nordistes. A la faveur, cette année, d