Alors là, on y est" La preuve par 9. CQFD. On coule chef! Et
pourtant tout y était. Le soleil, l'absence de pression. Des Ecossais joueurs et plutôt sympas. Et même un essai de premières minutes comme ceux qui vous assoient dans un match à votre pogne. Au lieu de cela, la cata, Waterloo que dis-je le Titanic! Une première demi-heure qui va rester dans la mémoire des joueurs présents sur le pré. A chaque attaque des descendants de la famille Campbell, une trouée de 50 mètres. A chaque sortie de mêlée, des V2 qui vous passent devant, puis derrière, puis à courir, puis à pleurer. Alors, le premier coup, tu te resserres sous les poteaux, du style: «C'est rien les gars, c'est un accident. On a manqué le premier placage, on continue. On tient le match.» Mais le deuxième, ça se corse, ça devient: «Eh les gars, faut se reprendre, si on continue à naviguer les hublots ouverts, va y avoir de l'eau dans le carré.» Le troisième arrive tout pareil, et là, les mots commencent à manquer, l'émotion sans doute. Alors on la fait plus stylé. «Euh, camarades, l'heure est grave. On a de l'eau jusqu'à l'élastique. Alors que ceux qui n'y croient plus sautent dans les chaloupes, mais que ceux qui restent écopent, colmatent et rament.» Je vous fais, pour l'anecdote, le quatrième. «Messieurs, les femmes et les enfants d'abord. Quant à moi, un taxi, la gare et"». Quand tu es joueur et que tu te retrouves dans ce genre de naufrage, tu n'as pas 36 comportements possibles. Primo, au coup de sifflet