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Libération

Formule 1. Hakkinen remporte le Grand Prix du Brésil, devant Schumacher. Les gros bras reprennent le manche

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publié le 12 avril 1999 à 0h41

São Paulo envoyé spécial

Hakkinen est de retour. Frustré par son abandon lors du premier Grand Prix de la saison à Melbourne, le Finlandais a repris la main hier à São Paulo. C'était le meilleur moyen d'oublier sa déconvenue australienne et, ainsi, faire honneur au numéro «1» qui orne le cockpit de sa McLaren-Mercedes. Après avoir obtenu la 12e pole-position de sa carrière aux essais, Hakkinen pensait bien affirmer sa domination en course.

Après trois tours de course, il n'est déjà plus sûr de rien. Coulthard, son équipier, a disparu, après avoir calé sur la grille. Lui-même a perdu la tête de la course. Une défaillance de sa boîte de vitesses l'a scotché sur place. Barrichello, porté par son public, et surtout bien aidé par les qualités de sa Stewart, n'attendait que ça pour se jeter à l'avant. Les 80 000 spectateurs scandent son nom, mais lui surveille ses arrières.

Michael Schumacher, intraitable en course, n'est pas loin. L'Allemand ne semble pourtant pas en mesure de l'inquiéter. Il a lui-même fort à faire avec Hakkinen, dont la F1 a retrouvé toute sa vigueur. A quelques mètres de distance, les deux hommes entament un très beau duel. Barrichello profite de cette bagarre pour accentuer son avance, lui qui déclarait pourtant après les essais: «Tant que les McLaren seront en piste, je n'ai pas l'espoir de les battre à la régulière.» le Brésilien aimerait dire à son public de ne pas trop s'enflammer, de se souvenir que la mécanique des Stewart n'est pas encore d'une fiabilité