Liège, envoyé spécial.
L'idée de courir, dimanche, Liège-Bastogne-Liège serre le coeur des coureurs français. Il ont à l'esprit qu'il faudra une fois de plus en passer par un sacrifice honorable. C'est une idée qui fait son chemin et contre laquelle la force du jarret ne peut rien. Les Français ne sont pourtant pas maladroits en course. Mais sur cinq classiques disputées, le meilleur d'entre eux, Laurent Desbiens, a terminé tantôt 19e, tantôt 44e. Sur Gand-Wevelgem, il a même décroché une inespérée 5e place. Ce qui fait dire à Jean-Cyril Robin (Française des jeux) qu'il existait voilà quelques jours «un cyclisme à deux vitesses». Au coeur du problème, le suivi médical imposé aux coureurs: plus contraignant en France depuis le début de l'année, plus conciliant pour les autres.
«Que les Français arrêtent de se plaindre»
Il fallait entendre d'un côté des coureurs français «ayant accepté la logique imposée du suivi médical longitudinal suite aux affaires du Tour», comme l'admet Cyrille Saugrain, de la Française des jeux, et, de l'autre, d'autres équipes qui par essence ne s'y soumettent pas. Il fallait sentir le trouble nerveux de certaines équipes françaises face à la perspective de trop éclatantes victoires des concurrentes seulement astreintes au suivi médical de l'Union internationale cycliste. L'UCI a blâmé Robin et depuis le Français refuse de s'exprimer, car, dit-il avec un demi-sourire, «j'ai trop de pression pour le moment, mais peut-être plus tard"».
Ces mauvais résultats