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Libération

RUGBY. Le club phare des Landes peine à suivre le rythme de l'élite. Dax dans la mêlée pro

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publié le 19 avril 1999 à 0h46

Dax envoyée spéciale

«Nous sommes des nobles désargentés.» Alain Pecastaing, le président de l'association de rugby de Dax, est lucide. Bénévole de l'ovalie, ce dirigeant d'un laboratoire d'analyses médicales sait bien qu'à l'heure de la mutation vers le professionnalisme, la partie n'est pas facile pour le club landais. Dernier de sa poule après la défaite de samedi à Castres (18-41), Dax ne disputera sans doute pas les quarts de finale du championnat. Dur pour un sang bleu qui a été cinq fois finaliste après guerre et qui a donné au XV de France des noms mythiques. Paul Lasaosa et Pierre Albaladéjo dans les années 50, Claude Dourthe, Jean-Pierre Lux et Jean-Louis Bérot la décennie suivante, pour, de Bastiat en Roumat, arriver dans les années 90 au fils de Claude, Richard Dourthe, aux côtés de Raphaël Ibañez, Olivier Magne ou Fabien Pelous.

Sponsors. Mais voilà. Avec un budget de 15 millions de francs par an, Dax n'a guère les moyens de s'offrir les meilleurs. L'an dernier, le club a laissé partir Dourthe et Ibañez, après avoir perdu Pelous et Magne. Seul international encore dacquois: Pascal Giordani, détecté par le club en junior. «Dax est une ville de 23 000 habitants», explique Jean-Louis Bérot, patron d'un établissement thermal et président du conseil de surveillance du club. «Elle a peu de moyens. La municipalité nous aide pour trouver des emplois aux joueurs et finance les infrastructures. C'est déjà beaucoup.» Encore a-t-il fallu batailler ferme. Pierre Albaladéjo se