Marseille, de notre correspondant
A l'approche des grands rendez-vous, le football se fait métaphysique. L'heure est aux questions fondamentales. Défendre ou attaquer? Marquer des buts ou ne pas en prendre? Jouer la prudence ou l'audace? De la réponse à ces interrogations découle la solution du mystère: ce soir, en fin de rencontre, y aura-t-il des Klaxon sur le Vieux-Port ou le silence de la mer? On saura alors, à l'oreille, si Marseille passe pour la troisième fois de son histoire en finale d'une Coupe européenne, ce qui constituerait une première en France.
Jusqu'à présent, la ville ne s'est pas trop excitée sur cette Coupe UEFA. Quand on a gagné la Coupe des champions, on ne va pas s'affoler pour une compétition européenne de second plan. Mais là, quand même, un possible ticket pour la finale du 12 mai à Moscou contre Parme ou l'Atletico de Madrid, ça devient intéressant. Et ça ferait bien sur le palmarès pour le centenaire du club.
Mais, pour ce faire, il faut répondre aux questions existentielles. Pas facile. Quelle tactique choisir à Bologne, après le piètre 0-0 du match aller, le 6 avril? Ce jour-là, sans génie, l'OM a fait peur à tout le monde, sauf à son adversaire. Y compris à Rolland Courbis qui, par crainte de prendre un but, a fait sortir en fin de match Christophe Dugarry, un attaquant, pour le remplacer par Edson da Silva, un défenseur. La semaine passée, à la Commanderie, le coach en rigolait, affirmant qu'il ne faisait jamais rien comme les autres: à domicil