Marseille de notre correspondant
Trois ans à peine après être remonté du purgatoire de la D2, l'OM se retrouve en haut de l'affiche européenne. Un beau parcours, pour lequel on attendait des rires et de la joie, hier, au retour des Marseillais. Hélas, il n'y a que de la hargne et de la rage à la Commanderie, le centre d'entraînement. Même Florian Maurice, homme du match pour avoir habilement obtenu un penalty, se dit «amer»: «On va nous faire un procès comme quoi, soi-disant, j'aurais simulé un penalty. On se permet de critiquer alors qu'un club français est en finale. Mais si les Italiens avaient marqué comme ça, on aurait vanté leur grande expérience.» A l'italienne. Même si les Italiens n'ont guère protesté, les Marseillais ont peur de passer, en France, pour des tricheurs, et craignent que la mauvaise réputation des années Tapie leur recolle à la peau" Certes, il n'y avait pas péno, les Marseillais le reconnaissent à demi-mot. Et alors? D'abord, «l'arbitre, en direct, ne pouvait que siffler penalty», dit Florian. C'est vrai. Ensuite, justifie Peter Luccin, «les Italiens ont constamment triché pendant ces deux matches. Alors, le penalty, même s'il n'y était pas"» Les Marseillais ont gagné à l'italienne: le voilà l'exploit. «Pour une fois que le penalty sourit aux Français plutôt qu'aux Italiens, on ne va pas s'en plaindre», dit Jocelyn Gourvennec. «Le bon Dieu a été plus marseillais que bolognais», rigole Christophe Dugarry.
Et Rolland Courbis, qui se plaint depuis le déb