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Libération

Dopage: le déballage. L'ex-entraîneur de Festina décrit un système qui a toujours cours.

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publié le 24 avril 1999 à 0h27

A l'occasion de l'Amstel Gold Race ce samedi, épreuve néerlandaise

de la Coupe du monde, il faut lire le témoignage d'Antoine Vayer. A 39 ans, il connaît bien le vélo et ce qui le fait rouler. Il décrypte à merveille les us et coutumes d'un peloton qui, malgré le trauma du Tour de France 1998, n'a toujours pas compris. Ou ne veut pas voir. Lui voit trop bien: la culture du dopage n'est pas enrayée. Cette culture-là, il l'a observée. Il fut durant deux saisons l'entraîneur de l'équipe Festina de 1996 à 1998.: «J'étais le technicien des contre-la-montre et à ce titre je n'étais pas très présent sur les courses.». Après une séparation «à l'amiable» avec Festina à l'automne dernier, ce professeur de sport dirige aujourd'hui AlternatiV, une petite cellule d'entraînement. En son sein, «une dizaine de cyclistes qui ont refusé» l'inéluctabilité de la fuite en avant, dont Bassons, Madouas, Guilbert et Kivilev. Tous ne tiennent pas. Il y a trois semaines, il a dû rompre le contrat de Pascal Lino, qui a reconnu avoir pris des corticoïdes, hormones indécelables. «Il y a encore des cyclistes qui pensent qu'il ne s'agit pas d'un produit interdit, souffle-t-il. Pour les anciens, il n'y a plus grand-chose à faire"» AlternatiV s'appuie notamment sur un logiciel capable de prédire la performance en fonction de cinq paramètres: la surface frontale, le coefficient de pénétration dans l'air, l'index d'endurance, la VO2 max (mesure de la consommation d'oxygène qui détermine la puissance de l'ind