Le Caire, de notre correspondant.
Le football égyptien s'est rarement aussi bien (ex)porté. La preuve, il y a deux semaines, les Pharaons, champions d'Afrique en titre, sont allés battre la Belgique chez elle en match amical 1-0. On ne peut pas en dire autant du championnat égyptien qui continue de patauger dans un mélange de violence, d'incompétence et d'irresponsabilité. Dernier exemple en date: la pantalonnade du bisannuel derby Ahli-Zamalek qui oppose les deux équipes de la capitale. Ahli est à Zamalek ce que sont les Montaigus aux Capulets, les Horaces aux Curiaces. Le problème, c'est que depuis six années consécutives, Ahli remporte le championnat sans coup férir alors que Zamalek, depuis 1996, a perdu tous ses matchs contre l'ennemi juré.
Saison perdue pour saison perdue, Ahli menant de plus de 20 points à deux journées de la fin du championnat, les blancs de Zamalek ont décidé de sauver leur année et leur honneur en remportant de haute lutte le derby du 9 avril. L'espoir dure quatre minutes. Jusqu'à ce que l'arbitre français Marc Batta, dépêché sur place pour l'occasion, expulse un joueur de Zamalek pour un sauvage tacle par derrière. Dans la foulée, un de ses coéquipiers laisse entendre par mimiques que les dirigeants d'Ahli ont payé l'arbitre. Et le bouillant entraîneur des Zamalkaouis, Farouk Gaafar, ordonne à ses hommes de rentrer aux vestiaires. Fin du match et début du scandale.
Saccage. Lors de la réunion de crise qui suit immédiatement, les dirigeants du club de