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Libération

FOOT. Le Japon joue samedi contre l'Espagne la finale du Mondial des moins de 20 ans. Onze Nippons dans l'inédit.

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publié le 24 avril 1999 à 0h27

Tokyo, de notre correspondante.

Au Japon, quand la place occupée par le foot dans les quotidiens dépasse celle allouée au base-ball, sport national, on se dit qu'il se passe quelque chose. C'est le cas: depuis une semaine, on se croirait revenu un an en arrière, lorsque le Japon s'est qualifié pour la Coupe du monde en France. Cette fois, ce sont les exploits de l'équipe nationale des moins de 20 ans, au Mondial à Lagos (Nigeria), qui font les gros titres. Après un départ laborieux dans le groupe E (défaite contre le Cameroun), les Japonais ont gagné 3-1 devant les Etats-Unis et 2-0 devant l'Angleterre, avant de souffrir contre le Portugal en huitièmes (1-1, 5 tirs au but à 4). Puis ils ont frappé fort en quarts de finale en battant le Mexique 2-1. La victoire mercredi contre l'Uruguay, finaliste de 1997, a permis à la formation entraînée par Philippe Troussier d'accéder à la finale. De l'inédit.

Depuis, c'est le délire, le pays s'enflamme. La retransmission en direct du match Japon-Uruguay a été suivie par 43% de téléspectateurs, malgré un décalage horaire défavorable. Il est vrai que beaucoup des jeunes joueurs présents au Nigeria sont déjà des stars et évoluent dans la J-League, la ligue professionnelle japonaise. Ils ont, en plus, de grandes chances d'être sélectionnés pour la Coupe du monde de 2002 organisée par le Japon et la Corée du Sud. Certains ont même déjà été repérés par des clubs étrangers; le talentueux milieu de terrain Shinji Ono a reçu une offre d'un club e