Le football, ces temps-ci, a tendance à s'illustrer davantage hors
champ que sur le terrain. Emeutes aux Pays-Bas lors du sacre de Feyenoord, agressions entre joueurs puis exaspération des supporters autour de Bologne-OM, suspension des compétitions en Seine-Saint-Denis" Qu'y a-t-il de commun entre ces symptômes? Est-il possible de lier de tels débordements entre eux? Si les effets sont apparemment les mêmes (l'expression de la violence), les raisons procèdent-elles des mêmes mécanismes? Petit tour d'horizon de «penseurs» ou «observateurs» privilégiés du sport.
«Je ne vois pas de lien entre le hooliganisme (raciste et idéologique) et les violences urbaines qui conduisent à l'incivilité, postule Gilles Smadja, du ministère des Sports. Je ne théoriserais jamais sur le foot comme générateur de violence. C'est dangereux: cela diminue la responsabilité de la société. Dans la "ghettoïsation actuelle, le foot sert uniquement de catharsis. Simplement, on l'a vu en Seine-Saint-Denis: le stade n'est plus à l'abri. Le seul parallèle à faire, ce serait peut-être avec la violence dans les lycées.» Néofascistes. Madjid Allali, coauteur de Violence et football: l'eurohooliganisme, ne dit pas autre chose. «Il ne faut pas tout mettre sur le même plan: ces événements n'ont pas de lien entre eux. Lors du match de Bologne, à Marseille, il y avait bien une centaine de néofascistes venus d'Italie, croit-il savoir. Forcément, c'était un peu la répétition de ce qui s'est passé cet été avec les hool