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Libération

Mezidon, toute la ville en marcheCe week-end, la cité normande accueille la Coupe du monde.

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publié le 29 avril 1999 à 0h30

Mézidon-Canon (Calvados) envoyé spécial

Dans sa vie, Martial Fesselier a beaucoup marché. Aujourd'hui, il court. Dans tous les sens. Et il entraîne tout Mézidon-Canon (Calvados, 5 000 habitants) dans sa foulée. Ici, dans cette petite ville qui s'étire sur quelques kilomètres («Sans un feu», rougit de fierté un habitant), on dit, le maire en premier: «Martial, c'est notre Michel Platini.» «Martial» donc, gagna son rang de «Platoche» du pays d'Auge comme marcheur. Quarante-deux sélections en équipe de France, «et quatre olympiades», soupire dans un frisson d'admiration tout Mézidon-Canon, dans sûrement la moins connue et peut-être la plus ingrate des disciplines de l'athlétisme. S'il court aujourd'hui, c'est comme coprésident du Comité d'organisation local (COL) de la 19e Coupe du monde de marche, l'épreuve qu'il a attirée dans sa ville d'adoption. A trois jours de l'événement, ce week-end, il galope donc. D'une réunion avec la sous-préfecture sur la présence des marcheurs des pays classés à risques (Palestine, Chine et Yougoslavie), à une séance photos; d'un tour du circuit de deux kilomètres en plein centre-ville pour savoir où planter les caméras à un briefing avec l'une des 15 commissions du COL (accueil, logistique, transports, etc.).

Boutade. Au commencement fut donc l'idée de Martial Fesselier d'organiser la bisannuelle Coupe du monde de marche en France. Avec Gérard Lelièvre (entraîneur national), ils évoquent Nice et sa promenade des Anglais. Ils envisagent Paris et l