Ecurie nouvelle, budget énorme, communication agressive" Avant
chaque course, «Libération» racontera les coulisses de British American Racing, une équipe qui se veut différente des autres.
Imola, envoyé spécial.
C'est donc ça la F1? Un condensé d'ennuis, de désagréments et de désillusions? Après un trimestre de labeur et deux Grand Prix dans le rétro, le premier bilan de la nouvelle écurie BAR n'est pas brillant. L'équipe dirigée par l'ambitieux Craig Pollock ne manquait pourtant pas d'arguments. Un budget estimé à 500 millions de francs par saison, ce qui est plus que confortable pour débuter. La garantie de disposer, avec le V10 Renault-Mécachrome (commercialisé par la société Supertec, propriété de Flavio Briatore), d'un moteur ayant fait ses preuves et suivi par des techniciens aguerris. Un ancien champion du monde Jacques Villeneuve comme pilote vedette, un autre, Brésilien, Ricardo Zonta très prometteur et déjà détenteur d'un titre mondial en endurance. Une armée de mécaniciens et de techniciens (202 salariés en début de saison) débauchés dans les différentes écuries du paddock. Et la volonté, relayée par un marketing agressif, de marquer son territoire dès le coup d'envoi de la saison.
Mauvaise pub. Marquer son territoire, BAR y est parvenu. Mais pas vraiment de la manière escomptée. Avant même le premier Grand Prix, l'écurie s'est retrouvée dans la tourmente pour des motifs extrasportifs. Pour avoir voulu imposer deux couleurs différentes Lucky Strike pour Vi