Sauveur hier, échappé aujourd'hui. Après avoir créé l'événement en
portant assistance à Isabelle Autissier lors de la 3e étape d'Around Alone, la course autour du monde en solitaire avec escale, le marin italien, leader du classement général, s'est échappé dans la dernière étape. A quelques jours de son arrivée (prévue le 5 ou 6 mai), il compte désormais plus de 450 milles d'avance sur Marc Thiercelin, son seul concurrent. Joint sur son bateau par Libération, il livre ses impressions (1).
L'intérêt d'une course. Après le sauvetage d'Autissier, il disait avoir déjà gagné «sa» course. «C'est toujours une course contre la nature. Tout est ouvert. Faire un tour du monde, ça reste quelque chose d'incroyable. Un truc qu'on ne fait pas pour la presse.»
La nature de l'étape. Soldini compte près de 400 milles d'avance sur Thiercelin après avoir franchi le pot-au-noir. La course est finie? «Sur les modèles météo, j'ai vu qu'il fallait rester à l'ouest. Pendant une journée, j'ai perdu 35-40 milles en quittant la pointe de l'Amérique du Sud et en naviguant vers l'ouest. Et là, j'ai décollé quand Marc est resté collé. Je suis dans les alizés, il y a du soleil, tout est stable. Je ne vais pas me tirer la bourre, ni faire de folies. Il faut que le bateau arrive à Charleston (Etats-Unis) en bon état. La bôme est déjà bien défoncée. Si j'ai pas de gros choc avec un pétrolier, ça devrait aller"»
L'après-course. Il pense à l'arrivée, et à la vie d'après. «J'ai un énorme plaisir à terminer et un