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Formule 1. Soleil rouge à ImolaMichael Shumacher offre à Ferrari sa première victoire à domicile depuis 1983.

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publié le 3 mai 1999 à 0h51

Imola envoyé spécial

Michael Schumacher a retrouvé son costume de patron. L'espace de quelques semaines, il l'avait confié à son équipier Eddie Irvine. Mais le pilote irlandais l'a sans doute trouvé trop large pour ses épaules. Et comme une défaillance de son moteur l'a contraint à l'abandon hier au Grand Prix de Saint-Marin, tandis que Schumacher triomphait devant plus de 100 000 spectateurs tassés dans les tribunes d'Imola, Irvine a retrouvé sa place: dans l'ombre du champion allemand.

Et les tifosi ont applaudi un grand Michael Schumacher. Celui qui ne lâche rien au cours des 305 kilomètres d'un Grand Prix, le pilote au pilotage de rêve, qui applique la stratégie de son équipe à la lettre et sait mettre, même à distance, suffisamment de pression sur ses adversaires pour les pousser à commettre des erreurs.

En partant de la deuxième ligne derrière le mur gris argent formé par les McLaren-Mercedes d'Hakkinen et de Coulthard, Schumacher savait qu'il n'aurait pas la partie facile. Et comme une éventuelle défaillance de la concurrence n'est pas un paramètre qu'il est prudent d'inscrire dans un plan de course, le pilote Ferrari s'était préparé à jouer les chasseurs une bonne partie de l'après-midi.

Premier constat, après une dizaine de tours et malgré les efforts de l'Allemand, la partie semble déjà perdue. Il n'y a que Schumacher au volant, et Jean Todt au chrono, pour y croire encore. Comme d'habitude, Hakkinen a réussi le départ parfait, Coulthard s'est glissé dans son sillage.