La commission d'éthique du Comité olympique international ne sera
peut-être pas une commission croupion. Décidée lors de la session extraordinaire du CIO qui, les 17 et 18 mars, avait exclu six membres à la suite des scandales de corruption autour de l'attribution des Jeux d'hiver 2002 à Salt Lake City, elle s'est réunie pour la première fois lundi. Et s'est tout de suite trouvé du travail. Les questionnaires envoyés à tous les comités de candidatures aux Jeux depuis 1990 ont mis au jour une trentaine de noms de membres du CIO pas trop regardants avec la Charte olympique quand il s'agissait de «monnayer» sa voix lors des votes d'attribution des Jeux. «Quatorze cas sont déjà couverts par les sanctions concernant Salt Lake City», a précisé le juge Kéba Mbaye, membre de la commission exécutive du CIO et président de la commission d'éthique (dont fait partie Robert Badinter). «Une quinzaine d'autres sont nouveaux. Parmi ceux-ci, tous ne méritent pas le nom de dossiers au sens judiciaire du terme», a poursuivi Kéba Mbaye. Sans dévoiler les noms de ces nouveaux «corrompus», le CIO a révélé les différentes faveurs sollicitées ou reçues des comités de candidature: l'un était accompagné de plusieurs amis lors d'une visite à une ville candidate, un autre a obtenu un emploi pour son fils, les enfants de deux autres ont vu leur admission dans des universités de pays candidats facilitée, etc. Kéba Mbaye a également indiqué que la commission exécutive du CIO avait pris hier une décision