Lille envoyés spéciaux
Après une confrontation marathon de plus de neuf heures dans le bureau du juge Patrick Keil chargé de l'instruction de l'«affaire Festina», les protagonistes sont sortis aussi ravis et détendus qu'ils étaient entrés crispés le matin. Pour Daniel Baal, président de la Fédération française de cyclisme, mis en examen le 1er avril dernier, «ce n'était pas un match, mais une journée de travail qui a fait avancer le dossier». Roger Legeay, le vice-président de la fédération et directeur sportif de l'équipe Crédit agricole, s'est félicité d'avoir parlé autant «du présent que du futur». Jean-Marie Leblanc, directeur du Tour de France, visiblement soulagé, expliquait pour sa part que «le dossier a favorablement avancé pour Roger Legeay et Daniel Baal. La confrontation s'est déroulée entre personnes de bonne compagnie». Mais c'est Bruno Roussel, seul contre les trois précédents, qui a été le plus bavard. Avouant que certains moments de la confrontation ont été «chauds», le directeur sportif des Festina s'est effacé derrière son conseil, Me Thibault de Montbrial, qui s'est félicité du «tableau complet du milieu cycliste qui est désormais dans les mains de la justice. Tous les protagonistes ont assumé leur responsabilité morale». Le directeur général du Tour de France, seule personne épargnée à ce jour par la mise en examen, inclus.
A l'issue de cette longue journée, l'affaire Festina aura surtout révélé que pour le journaliste sportif, les marches du palais de jus