La confrontation prévue aujourd'hui à Lille par le juge Patrick
Keil, chargé de l'affaire de dopage Festina, entre Richard Virenque, son ancien directeur sportif Bruno Roussel et son ancien soigneur Willy Voet, risque d'être encore un peu plus inconfortable pour le coureur cycliste après le coup de filet de la semaine dernière.
Virenque, qui nie toujours s'être dopé, va devoir s'expliquer devant deux hommes qui ont reconnu un système de dopage organisé au sein de l'équipe Festina et devant un juge qui dispose désormais des carnets où Willy Voet consignait les noms des coureurs et la nature des produits.
Ces carnets sont «accablants» pour Virenque, a déclaré à plusieurs reprises Me Jean-Louis Bessis, l'avocat de Voet, qui les a apportés jeudi au juge Keil, juste avant la première grande confrontation avec les dirigeants du cyclisme français: Bruno Roussel, Daniel Baal, président de la Fédération française de cyclisme (FFC), son vice-président Roger Legeay, tous trois mis en examen, et Jean-Marie Leblanc, directeur général de la Société du Tour de France, venu en tant que partie civile.
Virenque a manifestement été abattu vendredi en apprenant, depuis le Tour de Romandie, que son frère et conseiller Lionel faisait partie des quinze personnes gardées à vue à Paris. Certes, Lionel Virenque est sorti libre vendredi en début de soirée, expliquant qu'il avait été emmené par les policiers uniquement parce qu'il se trouvait dans le bureau de son avocat, Me Bertrand Lavelot, avec lequel i