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Libération

Fleuret. L'Allemand Wiener remporte le tournoi de Paris.«Plume» se rate d'un poil

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publié le 10 mai 1999 à 0h57

«Vous vous rendez compte de ce que vous faites? Vous vous rendez

compte?» a soufflé Lionel Plumenail au visage des arbitres. En vain. Lors de ce tournoi de Paris comptant pour la Coupe du monde, la finale se disputerait sans lui, ce samedi soir au Carrousel du Louvre. A 14-14 en huitième de finale, une décision contestable donnait la victoire au cubain Rolando Tucker, futur finaliste. Un temps, «Plume» refusera de signer la feuille de match. Il faudra que soit agité un carton noir, synonyme d'exclusion des compétitions pendant un an, pour qu'il accepte d'avaler sa défaite. Quelques heures plus tard, son rival cubain, malgré une salle survoltée et acquise à sa cause, devait lui aussi s'incliner (15-11), face à l'Allemand Wolfgang Wiener, déjà victorieux en 1997.

«La Grinche». Une phrase trotte parfois dans la tête de Lionel Plumenail: «Ne pas donner le meilleur de soi, c'est être médiocre.» A 32 ans, champion du monde de fleuret par équipes en 1997 et médaillé d'argent aux Jeux olympiques d'Atlanta, le petit gaucher d'1,72 m cherche toujours la première marche du podium. Plus calme que jamais, il compte donc «remporter le championnat du monde à Séoul en novembre ou les Jeux olympiques à Sydney l'an prochain». L'entraîneur national, Patrice Menon, l'en sait capable: «L'objectif, pour lui, c'est Séoul. C'est un monstre de volonté, de concentration et de travail. Il a une force intérieure colossale. Je veux qu'il soit champion du monde.» Cette obsession en tête, Lionel Plumenail p