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Portrait

FOOT. Le Marseillais met ses mots sur sa vie de joueur et d'entraineur , tout en déviation. Rolland Courbis pour l'humour du jeu

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publié le 10 mai 1999 à 0h57

Marseille de notre correspondant

Mercredi, l'OM joue la finale de la Coupe de l'UEFA à Moscou contre Parme. Pour Rolland Courbis, 45 ans, entraîneur de Marseille, ce sera la première finale européenne de sa carrière. L'occasion de refaire avec lui le chemin qui l'a mené des quartiers Nord, au banc de touche du Vélodrome, soit 32 ans d'une vie de foot.

L'US Police (1966). Rolland Courbis a 13 ans quand l'OM le recrute après un tournoi pupilles où il finit meilleur joueur. Jusque-là, avec un père officier de police, Rolland jouait tout naturellement à l'US Police. C'est un enfant de ce qu'on n'appelle pas encore les quartiers Nord de Marseille: né à Saint-Antoine, il vit entre les Aygalades et Saint-Joseph. «A cette époque, j'étais avant-centre. J'étais plus grand que les autres, je marquais des buts. Après, j'ai reculé en milieu offensif, milieu défensif, libero. Et, heureusement, je me suis arrêté là, sinon je finissais derrière les buts.» Il portera le maillot de l'OM pendant six ans. «On était quatre ou cinq privilégiés à toucher de l'argent de poche, la valeur du Smic de maintenant. A 16 ans, c'était énorme.» Viré de l'OM pour Marius (1972). Senior première année, Courbis, Marseillais, est joueur professionnel à l'OM. C'est un rêve. Au bout de trois mois, tout s'écroule. Pour acheter Marius Trésor, l'OM fait un échange avec Ajaccio: «Une somme d'argent plus cinq joueurs.» Il est du lot. Les boules. Pudiquement, il appelle ça «le concours de circonstances». Selon certains