Menu
Libération

Les pilotes à cran sur la sécuritéAprès l'accident de Mick Doohan vendredi, certains souhaitent imposer leurs vues aux organisateurs.

Article réservé aux abonnés
publié le 10 mai 1999 à 0h57

Jerez de la Frontera envoyé spécial

Mick Doohan a-t-il commis une faute en voulant impressionner ses adversaires ­ comme à son habitude ­ alors que les conditions atmosphériques étaient encore limite? Sans doute, surtout lorsqu'on sait que l'eau sèche plus vite sur l'asphalte que sur les bandes blanches, et que, pour une moto, une bande blanche mouillée est comparable à du verglas. L'accident de Doohan a révélé que le problème de l'adhérence n'était toujours pas résolu: la peinture des bandes blanches, supposée antidérapante, ne l'est que relativement.

Nostalgie. Kenny Roberts Jr., vainqueur des deux premières courses de la saison, a été le premier à exprimer ses craintes. «Doohan n'a pas commis d'erreur, a expliqué Junior. Car, pour faire un bon temps sur ce circuit, il faut utiliser les lignes blanches. Mais on ne peut quand même pas se tuer parce qu'une ligne blanche est devenue glissante à cause de quelques gouttes de pluie. A Jerez, elles ont tellement été repeintes qu'elles font jusqu'à un millimètre d'épaisseur.» Le pilote Suzuki n'a pu retenir un souffle de nostalgie après la longue mise hors course de Doohan. «Tout l'hiver, je me suis entraîné pour le battre. J'y suis arrivé deux fois de suite, mais, maintenant, je me sens un peu perdu. Il va falloir que je me trouve un autre objectif.» Car l'accident dont a été victime le champion du monde, vendredi, lors des essais, a remis les pilotes face à leurs responsabilités. Les pilotes ont de nouveau l'envie de s'occuper de