Jerez de la Frontera, envoyé spécial
Avant de quitter Jerez pour les Etats-Unis à la suite de son grave accident lors des essais de vendredi, Mick Doohan avait laissé des consignes à Alex Criville, son coéquipier chez Honda. Le pilote catalan l'a bien écouté. Hier, il a parfaitement tenu son rôle de dauphin et de nouveau pilote numéro 1 du team Repsol (Libération de samedi). Après la pole de samedi, il a su se défaire, hier, des griffes de l'Italien Max Biaggi, le seul à l'avoir inquiété. «Je savais qu'il était derrière moi en embuscade, a expliqué Criville. Il ne pouvait me passer qu'à un seul endroit. Il m'a suffi de lui fermer la porte.» Troisième victoire. Le Catalan, qui signe sa troisième victoire en trois épreuves sur le circuit andalou, n'a d'ailleurs pu s'empêcher de se souvenir d'un finish identique il y a trois ans. A l'époque, le suiveur se nommait Doohan, et Criville était tombé dans le dernier virage. En 1997, il s'était vengé en battant l'Australien au même endroit. L'an dernier, le scénario s'était encore répété. Ce week-end, si le nom de son adversaire direct n'était pas le même, le pilote Honda n'a pas changé ses habitudes. Il a aisément contenu les attaques timides de Biaggi pour s'emparer de la tête du championnat du monde.
Jusque-là, Mick Doohan était l'homme à battre, un objectif presque impossible à atteindre. L'absence forcée du maître étalon de la catégorie reine, depuis les retraites de Wayne Rainey et de Kevin Schwantz, aura libéré les ardeurs d'une