Aussitôt pris, aussitôt sanctionnés: les sponsors du vélo s'agacent.
L'équipe cycliste Cofidis a annoncé hier qu'elle avait décidé «de suspendre Frank Vandenbroucke et Philippe Gaumont», qui «ne pourront plus courir» jusqu'à ce que la nouvelle affaire de dopage secouant le cyclisme ait été «totalement éclaircie». Si VDB a déclaré forfait, Gaumont, lui, est empêché de participer au Tour de France cette année, une épreuve que son directeur général Jean-Marie Leblanc affirmait toutefois hier vouloir maintenir envers et contre tout. Mais les sponsors, officiellement engagés dans la lutte contre le dopage depuis que «l'affaire Festina» a éclaboussé le monde du vélo lors du dernier Tour de France, ne peuvent plus se contenter de charte éthique. Dimanche dernier, en effet, le rouleur picard du sponsor nordiste, Philippe Gaumont, a été mis en examen pour «facilitation et incitation à l'usage de produits dopants», nous précise le parquet de Paris, autrement dit pour trafic. Il a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire. La star belge VDB, vainqueur de Liège-Bastogne-Liège, en était quitte pour une garde à vue vendredi au Quai des Orfèvres. Il s'expliquera ce matin dans une conférence de presse à l'Hostellerie de la Place, la brasserie de ses parents à Ploegsteert (Belgique).
Cinquante autres. Depuis jeudi, la répression du dopage a pris une nouvelle ampleur avec l'affaire diligentée par la brigade des stupéfiants à Paris sous la conduite de la juge Michèle Colin. De source judici