Moscou envoyé spécial
Avec le complexe sportif qui l'entoure, le stade Luzhniki de Moscou est grand comme la principauté de Monaco. Depuis qu'ils y ont débarqué, lundi, les Marseillais n'ont qu'une idée en tête: ici, il faudra faire sauter la banque aujourd'hui pour gagner la Coupe de l'UEFA. Parce que, privé de cinq titulaires (Gallas, Dugarry, Ravanelli et Luccin suspendus, Roy blessé), l'OM part à la bataille bien amoindri. Mais enfin, les joueurs ont atterri en plein week-end de fête: les Russes célébraient la victoire de 1945. Les Marseillais comptent bien y ajouter celle de 1999, la leur.
Outsider. A l'entrée du stade, ils sont accueillis par une statue de Lev Yachine, le mythique portier russe. Dans les cages marseillaises, il n'y aura que Porato, ce qui n'est déjà pas mal. Mais, avec son crâne en peau de fesse, les aficionados russes le prennent pour Barthez. C'est qu'on est venu voir les champions du monde. Il y en a deux version Parme (Thuram et Boghossian), trois version OM: Pires, Dugarry, qui s'entraîne mais ne jouera pas, et Laurent Blanc. Lolo n'est pas venu pour rigoler: il a déjà raté la finale de la Coupe du monde, cet été, il se voit bien réaliser le hold-up sur celle-ci, pour compenser. «Favori ou outsider, franchement, ça ne change rien, dit le capitaine. On a un match à gagner, c'est tout. Une finale, c'est bien à jouer, mais c'est surtout bien à gagner.»
A priori, sur le papier, il n'y a pas photo. Surtout que l'OM sort d'une série plutôt poisseuse: le cl