Ainsi donc, Richard Virenque aurait été victime d'une utilisation
intensive de son téléphone portable. Placé sous écoutes judiciaires par la juge Michèle Colin dans le cadre de l'affaire des pourvoyeurs (lire ci-dessus), sa robuste défense pendant sa garde à vue n'y aurait pas résisté. Le coureur, 29 ans, déjà mis en examen dans l'affaire Festina pour «facilitation et incitation à l'usage de produits dopants»aurait reconnu «s'être dopé et approvisionné» auprès de Bernard Sainz et Bertrand Lavelot, au coeur d'un nouveau scandale sur une filière de dopage. Virenque, engagé en janvier par l'équipe italienne Polti, qui aura donc profité de la notoriété scandaleuse du grimpeur varois pour affermir encore un peu plus son empire de fers à repasser. Le coureur déclarait alors: «Je vais enfin pouvoir faire mon métier», sous le regard de son frère Lionel, son meilleur agent auprès des journaux et entendu dans cette même affaire. A l'époque, il convenait de s'apitoyer sur le sort de ce cycliste sans emploi, victime d'un terrible acharnement, selon lui, sans nom. On connaît la suite. Car ce contrat miraculeux intervenait après deux mois d'errance et une séparation à l'amiable avec son ancienne formation Festina, qui acceptait toutefois de l'accueillir, mais moyennant une diminution très nette de son salaire. Avant ce qui allait devenir «l'affaire Festina», ses émoluments avoisinaient le million de francs. Licencié? Hier, le manager général de l'équipe Polti, Gianluigi Stanga, joint par