Rome de notre correspondant
Parme veut croire aux cycles. Après celui de l'entraîneur Nevio Scala qui dura sept ans et projeta l'équipe au sommet du foot européen, la victoire en Coupe d'Italie la semaine passée contre la Fiorentina, semble ouvrir celui du nouveau tecnico, Alberto Malesani. Un succès sur Marseille ce soir pourrait, aux yeux des tifosi, racheter une saison frustrante en championnat (Parme n'est «que» 3e à deux journées de la fin) et confirmer le retour des Emiliens au plus haut niveau après un an de relative éclipse. Mais en réalité, si un cycle marque la vie du club, c'est bien celui de la famille Tanzi. Modeste équipe navigant entre la troisième et la deuxième divisions, coincée entre la Fiorentina et les prestigieuses équipes milanaises, il y a dix ans, le Parme Atletic Club n'existait pratiquement pas sur la carte du Calcio. Jusqu'au printemps 1990, où il termine quatrième de série B (la D2) et accède à l'élite du foot. Produit. Fondateur et patron de l'empire agro-alimentaire Parmalat, Calisto Tanzi, actionnaire minoritaire du club, décide alors de prendre les choses en main. L'homme a déjà parrainé le Real Madrid pour soutenir ses opérations commerciales en Espagne. Il commence donc à injecter plusieurs milliards de lires dans le club, gérant l'équipe comme un excellent produit marketing. «Calisto Tanzi aime le foot, raconte Greg Burke, journaliste britannique auteur d'un livre intitulé Parme: notes d'une année en série A. Mais il parle de sport sans pa