Monaco envoyé spécial
Faut-il être de glace ou de feu pour triompher à Monaco ce week-end? L'un et l'autre, sans doute, pourrait répondre Mika Hakkinen. Le Finlandais, calme à en être glacial en dehors de son cockpit, sait faire preuve de tempérament une fois sanglé à bord de sa McLaren-Mercedes, pour exprimer un pilotage qui marie maîtrise et agressivité. Ce savant dosage lui a permis de triompher dans le Grand Prix de Monaco 1998, après avoir établi la pole position aux essais, obtenu le meilleur temps en course et dominé l'épreuve la plus dure de l'année, du premier au dernier tour. Agé de 30 ans, le champion du monde en titre tient cette performance comme la plus représentative de ses dix victoires en Grand Prix. Et le circuit de Monaco est à ses yeux le terrain idéal pour satisfaire la quête du plaisir que lui procure la vitesse. Explications d'une passion.
L'enfance. «Mes parents, je ne les écoutais pas beaucoup. J'étais un peu sauvage. Je n'arrêtais pas de m'agiter, de courir. Je ne marchais jamais: je courais. J'associais toujours la vitesse à ce que je faisais. A vélo, sur un monocycle, sur des skis. Mon école était à cinq kilomètres de la maison. Sur le chemin, il y avait une grande descente que je dévalais le plus vite possible. Aucun de mes parents n'a jamais couru ou même fait de la compétition. Ni même du sport. J'adorais me pousser, moi et la machine, à la limite. Je cherchais jusqu'à quel point, à quelle vitesse, je pouvais négocier chaque virage. Chaque fois q