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Libération

Une saison à l'OM«Les Français ont fait figure de nains»

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publié le 14 mai 1999 à 1h01

«Une finale européenne aussi sereine, une victoire aussi nette, cela

faisait longtemps que l'on n'en voyait plus.» Cruel, le commentaire de l'éditorialiste du quotidien la Repubblica reflète le sentiment de la presse italienne au lendemain de la finale de Moscou: satisfaction, bien sûr, mais un brin de déception d'avoir vaincu sans péril et triomphé sans gloire. «Il faut que nous ne prenions pas Marseille de haut», répétait à l'envi Alain Boghossian à la veille du match, tandis que ses coéquipiers soulignaient l'importance d'appliquer leur propre jeu. «A peine Parme a-t-il commencé à jouer comme il sait le faire que Marseille s'est écroulé», souligne la Repubblica. «Par rapport aux Emiliens, les Français ont fait figure de nains. Parme a dominé l'Olympique à tous les points de vue, surtout tactiquement, poursuit le Corriere dello Sport. Parme savait qu'il allait trouver une équipe fermée, cherchant à casser le rythme et à tenir la balle au milieu du terrain ["] les gars de Malesani ont attendu, en se préoccupant surtout de ne pas subir un but à froid.» Jusqu'à l'erreur de Laurent Blanc. Ensuite, conclut le Corriere dello Sport, en l'espace de neuf minutes, «d'amer, le calice des Marseillais est devenu amerissime». «Parme a gagné la Coupe UEFA en remplissant une tâche facile, facile», enfonce Tuttosport, regrettant même, pour le spectacle, que Parme n'ait pas eu à affronter Bologne, éliminé en demi-finale par l'OM. Le constat est ainsi unanime: au bout d'un quart d'heure, il n