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Libération

Cyclisme. Un soupçon de laxisme pèse sur le Tour d'Italie.Le Giro, échappée dans la lutte antidopage

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publié le 15 mai 1999 à 1h03

Rome de notre correspondant

Nul ne manque à l'appel, au départ du 82e Giro, samedi matin, à Agrigente, presque tous les cadors de la petite reine seront là. Tous ceux que la lutte antidopage version française effraient aussi" Après avoir confessé s'être dopé et subi plusieurs mois de disqualification, Alex Zulle empruntera lui aussi les routes siciliennes. En compagnie de ceux qui, comme le collectionneur de maillots roses et jaunes Marco Pantani, ont annoncé qu'ils déserteraient cette année un Tour de France «trop policier» à leurs yeux (1). «Au Tour, il faudrait changer des règles qui sont mauvaises», a ainsi déclaré le «pirate». «Si je devais bien marcher au Giro et que certains sponsors me le demandaient expressément, je prendrais en considération l'hypothèse d'y aller.» Même Richard Virenque devrait s'élancer, malgré l'invitation à rester chez lui lancée par Candido Cannavo, le directeur de la Gazzetta dello Sport, le quotidien sportif qui parraine la course: «nous nous gardons bien de condamner un athlète qui n'a jamais été contrôlé positif et qu'aucun magistrat n'est parvenu à coincer en France.» Pourtant, le coureur varois a été mis en examen le 30 mars par le juge Keil qui instruit l'affaire Festina pour complicité de trafic de produits dopants. Il dit aussi: «Au-delà des règlements et des décisions de Polti, on peut se demander s'il est souhaitable que Virenque se présente, même s'il en a formellement le droit.» Résultat: un soupçon de laxisme plane sur le Tour d'It